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Mercredi 1er avril 2020 – Jour 16

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Et voilà, c’est fait, on s’en doutait depuis quelques jours que la France affichait publiquement sa faiblesse sur la scène internationale, montrait qu’elle ne parvenait plus à gérer le nombre exponentiel de malades et profitant que ses militaires sont déployés dans les villes pour aider la gendarmerie à faire respecter le confinement, la Suisse a annexé la Savoie et la Franche-Comté la nuit dernière ! Une opération éclair menée entre 22h et minuit, à la Suisse, c’est à dire sans bruit. Grâce aux rapports des agents du service de renseignements de la Confédération infiltrés en vendeurs itinérants de tome de Savoie et de cancoillotte, Berne a rapidement compris que cette opération ne serait pas plus compliquée que celle, pour Patrick Balkany, de venir ouvrir un compte à l’agence UBS de Genève.

Alors que la bannière suisse flottait sur les bâtiments officiels de Besançon et Annecy, le Conseil fédéral a tenu une conférence de presse tôt ce matin au palais fédéral. Les questions étaient évidemment nombreuses et, une fois n’est pas coutume, les ministres suisses sont allés droit au but, n’esquivant pas les questions délicates. Florilège :

Question : Vous vous ennuyez à Berne ?

Simonetta Sommaruga (Présidente) : Oui, un peu. Depuis 3 semaines, nous cherchons Ignazio (Cassis – ministre des affaires étrangères) et on se demandait comment le faire revenir. La dernière fois qu’on l’a vu, il sortait du palais fédéral avec l’oreiller de Leuenberger et depuis, plus aucune nouvelle. Ce n’est pas qu’il soit très utile, mais on n’en pouvait plus de Maudet qui appelait deux fois par jour pour proposer ses services. Maintenant, on peut le nommer gouverneur de Savoie, il adorera ça. 

Q. : Mais pourquoi la Savoie et la Franche-Comté ?

Alain Berset (ministre de l’intérieur) : Et pourquoi pas ? C’est joli la Savoie, non ? Et pis y a des tas de montagnes, ça ne nous dépaysera pas trop. On avait aussi pensé à la Bretagne, Ueli adore les crêpes ! Mais c’est loin, il pleut tout le temps et les Bretons n’ont pas le caractère facile. On a déjà assez à faire avec les séparatistes jurassiens et s’il faut se taper des manifs de gilets jaunes en cornettes, merci bien ! 

Guy Parmelin (ministre de l’économie) : Et moi j’adore les pinards d’Arbois, leur vin jaune, trop bon ! On a pensé aussi à tous ces Suisses qui vont remplir le coffre de leur 4×4 chaque véquinde au Géant-Casino de Pontarlier. Depuis que les frontières sont fermées, on avait beaucoup trop de réclamations. Et Broulis était contrarié de ne plus pouvoir aller acheter son Canard Enchaîné aux Fourgs le mercredi-soir. 

Alain Berset : On est neutre et plutôt gentils, on a sacrifié notre secret bancaire pour faire plaisir à Flanby et comme remerciement, le marcheur agité qui l’a remplacé a osé bloquer les stocks de masques FFP2 qui nous étaient destinés. On allait quand même pas rester les bras croisés, ou bien ? On aurait bien envoyé Ignazio pour discuter, mais comme on le trouve pas, on a dû improviser.

Q. : Avez-vous rencontré une forte résistance des Comtois et des Savoyards ?

Viola Amherd (ministre de la défense) : Aucune ! Faut dire qu’on avait bien préparé le terrain et qu’on n’a pas lésiné sur la propagande. Pendant trois jours, on les a inondé de tracts où on leur a expliqué quel pays merveilleux est la Suisse. Une TVA à 8%, pas de grèves, des trains à l’heure, des hôpitaux tous les 20 km, des vrais salaires, une retraite garantie et un pouvoir d’achat qui fait passer l’émir du Koweit pour un smicard. Et coup de grâce, on leur a rappelé que chez nous il pourraient jouer à la démocratie régulièrement avec le droit d’initiative et de référendum. Bon, pour être honnête, on a évité de parler du montant des loyers et des primes d’assurance maladie et on a peut-être oublié de leur indiquer le prix du pain et des médicaments. Sinon, on a juste dû calmer Chevènement qui exigeait une place au Conseil fédéral. On lui a promis un poste d’ambassadeur à Paris et il est retourné se coucher tout content. 

Q. : Et quelle est la réaction de l’Elysée ?

Alain Berset : B’en normalement c’était à Ignazio de s’en charger, mais comme il doit être en train de creuser un troisième tube sous le Gothard avec une fourchette à escargot, c’est moi qui m’en suis chargé. Ueli Maurer (ministre des finances) voulait s’y coller (il adore Brigitte), mais vu le niveau de son français et les connaissances de Macron en züridütsch, on en aurait eu pour une semaine.  Avec Parmelin on est les seuls à parler français et Guy savonnait un peu trop après avoir passé la moitié de la nuit à une dégustation comparative entre le vin jaune et la malvoisie flétrie et …

Guy Parmelin : Match nul ! Franchement les deux se valent, ça dépend un peu des années. En plus, j’ai paumé ma cravate et ça ne se fait pas d’appeler un président en exercice sans cravate. Surtout pour lui annoncer qu’on lui a sucré 6 départements plus vite qu’il ne lance une réforme. Donc c’est Alain qui a pris le biniou. 

Q. : Et alors ? Comment a réagi le président Macron ?

Alain Berset : C’est un peu le problème, on n’a pas réussi à l’atteindre… J’ai finalement pu avoir Castaner au bout du fil qui m’a expliqué que Manu est très occupé avec la crise du Covid-19 et qu’il n’a pas de temps à perdre avec, je cite, « ces futilités de cour de récréation ». Jupiter a une guerre a gagner, un pays à réformer, des gilets jaunes à éborgner, des soignants à gazer et qu’il ne pouvait pas être partout à la fois. Surtout que depuis une semaine, il a ouvert un labo dans les caves de l’Elysée et fabrique de la chloroquine avec Raoult pendant que Brigitte coud des masques FFP2 avec Benalla à la Lanterne. Qu’on annexe la Savoie et la Franche-Comté si ça nous chante, de toute façon, on les suppliera de les reprendre avant 6 mois. 

Et ce sera tout pour aujourd’hui, à demain.

Le sourire du jour :

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